
Nous avons enregistré en novembre notre sixième mois consécutif de performance, réelle et nette de frais, dans le cadre de la gestion de notre portefeuille Trader. Le portefeuille s’est apprécié de 4.4% au mois de novembre, dans un marché erratique, portant ainsi sa performance à plus de 130% depuis le 1er janvier 2009. Vous trouverez ci-dessous le détail de nos positions et notre stratégie sur le mois écoulé.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le marché vient de nous rappeler combien l’investissement boursier est une activité exigente. Le mois de décembre a mal démarré pour le portefeuille avec une perte de 4.5 % depuis le début du mois, soit 7000 euros compte tenu du réinvestissement des plus values. Excès de confiance ou contexte de marché particulier ? Une chose est sûre, nous avons manqué le violent mouvement de hausse qui est intervenu au lendemain de la crise de Dubaï dont nous reparlerons plus loin.
Un mois de Novembre en dents de scie
Au cours de la première quinzaine de novembre, l’indice CAC40 a gagné près de 10% mais a rendu l’ensemble de ses gains la quinzaine suivante après l’annonce d’un risque de défaut de paiement de Dubaï. Au final, nous avons largement réussi à tirer notre épingle du jeu en mettant à profit ces deux mouvements.
Après un test positif du seuil des 3550 points en début de mois, notre équipe a soldé les dernières positions vendeuses qui lui avait permis de faire la différence à la fin du mois d’octobre. Du 2 au 16 novembre nous avons réalisé une première vague d’achats sur des valeurs corrélées aux indices ou encore sur des sous jacents décorrélés tel que le blé via le certificat ETFS WHEAT. Une fois le CAC40 dans la zone des 3750/3800 points, nous avons couvert notre portefeuille contre une éventuelle rechute du marché.
A partir du 18 novembre, nous constations que peu de configurations à l’achat s’offraient à nous et qu’une consolidation pourrait prendre forme alors que l’indice français hésitait à se hisser au-delà de ses plus hauts annuels. Afin de mettre à profit notre lecture du marché, nous avons ouvert des lignes de vente à découvert sur des actions réactives telles que Rhodia (+8.79%), Alcatel (+5.67%) et Soitec (+12.08%).
Le 26 novembre, le CAC40 a décroché de 3.41% suite à l’annonce du défaut de paiement de l’émirat de Dubaï sur une partie de sa dette.
Performance depuis le 01/01/09
Indice CAC40
Trader Réel en %
Plus values en €
+16.8 %
+122 %
91 500 €
Performance Novembre 2009
Indice CAC40
Trader Réel en %
Plus values en €
+2 %
+4.4 %
7 350 €
Statistiques du portefefeuille
Plus gros gain en %
Plus gros gain en €
Nombre de gains successifs
Total gains successifs
+33.72 %
3 538 €
14
15 788 €
Etant principalement vendeur, notre portefeuille a ainsi inscrit un record ce jour là. En effet, la différence entre ce dernier (+1.8%) et l’indice (-3.4%) est ressortie à +5.2%.
Nous pensions que ce mouvement était l’amorce d’une phase de correction de plus forte ampleur et avons par conséquent décidé de profiter d’un rebond technique lors des séances suivantes pour initier des positions baissières. Le 2 décembre, la hausse a perduré et nous a donné tord, du moins à court terme. Ainsi, entre le 25 novembre et le 3 décembre, l’indice CAC40 a perdu -1% et notre portefeuille -3%.
Dubaï, un non évènement
Il semble que la crise de Dubaï ait été considérée par de nombreux opérateurs comme une opportunité pour revenir à l’achat. On soulignera le timing d’annonce particulier de cette nouvelle, intervenue en plein Aïd El-Kebir dans les pays du golfe et Thanksgiving aux Etats-Unis afin d’en modérer l’impact. La première réaction a évidemment été la baisse mais uniquement pour l’Europe, à se demander si les américains n’ont pas laissé tomber leur dinde pour se couvrir sur les marchés européens…Quoiqu’il en soit, les séances de hausse qui ont suivi cet évènement viennent caractériser la force du marché.
Cette indication doit tout de même être relativisée car il est difficile de mesurer la décorrélation entre les indices des marchés européens, asiatiques et américains due à l’incidence grandissante des devises sur leur évolution.
D’une manière générale, ce sont les grosses capitalisations qui fluctuent le plus ce pourquoi nous manquons d’opportunité dans une optique de « stock picking ». Cela laisse penser que les gérants n’ont pas réellement de conviction au cas par cas mais plutôt du cash à investir et souhaitent par conséquent bien finir l’année, sans prendre de risque... Nous n’aimons pas cette sensation de marché « tiré vers le haut » d’où notre faible exposition et l’existence dans notre portefeuille de positions vendeuses via des « trackers bear » sur l’indice CAC40.
Rendez-vous en 2010
Pour le mois de décembre, nous privilégions une poursuite des oscillations horizontales sur les marchés européens mais sommes susceptibles de changer rapidement d’avis si le marché nous donnait tord.
Nous attendons quoiqu’il en soit avec impatience le mois de janvier, les débuts d’années sont en effet généralement de bons mois de stock picking. Nos performances devraient d’ailleurs bénéficier début 2010 d’un nouvel élargissement de notre couverture de valeurs avec l’arrivée de marchés étrangers tels que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
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